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made in moi - Page 26

  • Egaré de fille présomptueuse en art dur de poésie ...

    Non mais quel bazar, ça n’est pas un peu fini !

    Vous avez vraiment décidé de me la jouer cacophonie dithyrambique en envolée systématique de capharnaüm établi !

    Dois je m’équiper d’un filet avant de me saisir de mon crayon chéri afin de pouvoir aujourd’hui, vous capturer et vous domestiquer dans la gamme que je voudrai lui écrire et par conséquent, vous plonger ?

    Bon d’accord .

    Je suis d’accord.

    Je clame haut et fort que je ne sais écrire de poésie et voilà t’y pas que je vous annonce ce matin tout de go que j’aimerai en composer une à ma façon.

    Il est certain, à bien y réfléchir, que votre réaction n’a rien d’étonnante et je ne dois m’en prendre qu’à moi même pour vous avoir plongés en tels émois.

    Pourtant, s’il vous plait, j’aimerai tant poser en mots choisis et si bien mis que mon cœur, pour lui, caresse et n’ose inventer ensemble en toute parfaite et lumineuse joliesse.

    Oui, je sais qu’il est plus facile de laisser s’échapper en tournures imparfaites, vos consonnes et vos voyelles, en sorte de débridement salvateur jouissant en toute désinvolture, en toute impatience et, oh combien, aspiré dans la sarabande sardanapalesque de la liberté du seul éclat d’exister, même si, c’est en grand tout de n’importe quoi.

    Un n’importe quoi, cependant, heureux, je vous le rappelle.

    Je me montre impétueusement indocile avec vous, vous attirant là où d’autres n’osent pas vous aventurer par crainte d’être taxer de sottises construites et bannis à tout jamais des hauts et beaux écrits où vous vous devez de figurer.

    Je m’en excuse certes, néanmoins en peu car après tout, vous êtes chacun unique et faisant également parti d’un grand tout en perpétuel mouvement, y imprimer un infime rythme en made in moi ne le fera que cheminer juste un peu plus loin. Et de l’importance d’avancer pour chaque histoire, grande ou petite …

    Tiens, c’est un peu plus calme, vous m’accordez votre attention et je vous en remercie.

    Alors mes petits mots, et n’y voir ici que l’affectif, me permettrez vous un bref essai de composer en espèce de poète ?

    Je promets de ne pas en faire une habitude car forcer un trait non propre ne me ressemble en rien, vous le savez bien.

    Chut, ne sois pas si agité mon crayon chéri, tu vas apeurer la page blanche du cahier aimé ; tout va bien se passer…

     

     

    Je suis là debout à la pointe de mon cœur,

    Tendue comme jamais en toute douceur

    Mêlée au désespoir des amants mal aimés

    Sans doute, ou arrogants d’un amour insurgé.

     

    Sombre idée des sots fats !

     

    J’en tremble à cette pensée surfaite, désuète

    De dire, murmurer à toi, soudain étonné,

    Former ces mots avec si peu de lettres,

    Arrondir ma bouche faite pour tes baisers

    Et lancer comme un vieux serviteur sans guêtre,

    Sans gant, en abstraction parfaite, d’une voix fluette :

    Mon nonamour, je ne t’aime pas.

     

     

    Voilà.

    Faut il y coller une révérence en faisant virevolter le point défini en non retour ?

    Vous protestez encore, c’est donc qu’il faut juste clore et ne pas plonger en extravagance.

    D’accord…

    Je vous remercie mes petits mots et vous également, mes crayon et cahier complices, j’aurai au moins essayé.

    Quant à toi, lecteur, merci aussi pour toute l’attention et l’indulgence portées.

     

     

    - Que veux tu ?

    - Juste toi.

  • D'où veut du la sans si ...

    Je t’écris mon Nonamour pour te dire que je ne t’aime pas mais alors pas du tout, ni passionnément, ni à la folie… Et que par conséquent, tu ne me manques absolument pas.

    Qu’il ne faut pas que tu t’inquiètes, que mon cœur est bien à moi, d’ailleurs, tu pourras toujours l’écouter la prochaine fois, il bat en tout raisonnable dans ma poitrine qui se soulève modérément à chaque fois que je te vois.

    Ma tête est toujours bien faite, elle ne pense pas à toi et mes idées courent toujours à leur endroit.

    Il y a juste une chose en fait, qui me fait te jeter quelques mots sur ce billet là, je me demande bien pourquoi, je n’arrive pas à oublier ce qui me ra…

     

    Et zut !

    Il n’y a pas la fin !

    Fichtre que c’est enrageant !!!

     

    J’ai acheté cette drôle de petite boite à la brocante toute à l’heure, bien plus tôt dans l’après midi.

    Pourquoi celle là ?

    Elle était toute jolie sous la lumière douce du soleil même si par endroit sa peinture à la Klimt est quelque peu abîmée.

    Et puis surtout, elle ne s’ouvre pas et pour une curieuse et imaginative que je suis, c’est une tentation trop grande !

    Forcément, j’ai envisagé mille choses, mon imagination toujours prête à vagabonder en toute gourmandise.

    J’en ai conclu que la ramener à la maison pour un examen à loisirs et percer son mystère, ça ne serait pas si mal.

    Après tout, j’ai trouvé la mandarine qu’ « Elle » m’avait demandé de venir chercher, je peux prendre aussi ce petit plaisir là, en forme de boite à surprises (?) …

    Arrivée chez moi avec mes acquisitions, la jolie hermétique s’est livrée sans hésitation et m’a laissée découvrir une petite clef et un papier plié à la hâte.

    Je me suis, bien entendu, pressée de m’en saisir avec une avidité ridicule.

    C’est bien ça, j’avais raison, il avait été déchiré et rangé là, rapidement.

     

    La suite, et bien, vous la connaissez…

     

    Je suis tellement perturbée par l’histoire en court lue, que j’en oublie l’autre contenu et par dessus tout, la mandarine liée à la mission qu’ « Elle » m’a confiée.

    Ca disait quoi déjà son message de l’autre matin en plus de la localisation, ah oui, une phrase entre guillemets :

    « la mandarine a le goût sucré du doux secret ; à chaque mystère, sa clef ».

    En plus de devenir sentimentale, « Elle » me la jouait genre colonel moutarde et bibliothèque à porte grinçante.

    Je n’ai pas la tête à ça, mais alors pas du tout.

    J’ai tellement envie de connaître la suite.

    Qu’est ce qu’elle n’arrivait pas à oublier ?

    Pourquoi écrivait elle ainsi ? Parce que ça ne peut qu’être féminin une écriture pareille et mes yeux s’égarent alors négligemment sur la mandarine.

    Je suis stupide !

    Je la reconnais celle là !

    Mais si, l’épisode dans le Worcestershire où j’avais bien failli rester coincée pour le reste de ma vie, quoique à bien y réfléchir, cela avait pris une tournure surprenante cependant, là n’était pas l’à propos ; c’est cette lampe là qui avait été le déclencheur du point d’attention pour mon retour !

    Je suis vraiment stupide !

    Soupir énervé.

    Sa phrase ! Sa fichue phrase !

    Cette boite et son contenu !

    Je suis vraiment la reine des stupides ! Que dis je, l’impératrice !

    Soupir (re) plus qu’énervé.

    Rien d’innocent avec « Elle » depuis que je parcourais ses missions confiées…

    Hum ..Il y a quoi au dessus d’impératrice ? Parce que là, je rafle la mise…

     

    La clef tourne avec un petit bruit sec dans la petite serrure bien cachée laissant découvrir un camée tourné de la plus joli façon, je l’ouvre.

    La photo a disparu néanmoins l’inscription demeure encore :

    « A ma Nonamoureuse. Je te retrouverai toujours » .

     

     

    « - Que veux tu ?

    - Juste toi. »